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Circesium un détachement de quatre mille soldats, ce qui porta à dix mille hommes les troupes régulières de cette forteresse importante[1].

Sa marche dans les déserts de Mésopotamie.

Du moment où les Romains entrèrent sur le territoire[2] d’un ennemi célèbre par son activité et par ses ruses, l’ordre de la marche fut dirigé sur trois colonnes[3]. Le plus fort détachement de l’infanterie, et par conséquent la force de l’armée, était placée au centre sous le commandement particulier de Victor, maître général de l’infanterie. Sur la droite, le brave Nevitta menait le long de l’Euphrate, et presque en vue de la flotte, une colonne formée de plusieurs légions. La cavalerie protégeait le flanc gauche de l’armée ; Hormisdas et Arintheus en avaient le commandement, et les singulières aventures du premier[4] méritent d’être remarquées. Il était persan et

  1. Julien lui-même (Epist., XXVII) décrit son entreprise et son armement. Voyez aussi Ammien-Marcellin, XXIII, 3, 4, 5 ; Libanius, orat. parental., c. 108, 109, p. 332, 333 ; Zosime, l. III, p. 160, 161, 162 ; Sozomène, l. VI, c. 1 ; et Jean Malala, t. 2, p. 17.
  2. Ammien, avant de conduire son héros sur le territoire de Perse, décrit (XXIII, 6, p. 396-419, édit. Gronov., in-4o.) les dix-huit grandes Satrapies ou provinces (jusqu’aux frontières de la Sérique ou de la Chine) qui étaient soumises aux Sassanides.
  3. Ammien (XXIV, 1) et Zosime (l. III, p. 162, 163) ont décrit la marche avec exactitude.
  4. Zosime (l. II, p. 100-102.) et Tillemont (Hist. des empereurs, tome IV, p. 198) racontent les aventures de Hormisdas, et y mêlent quelques fables. Il est à peu près