dination précipitée d’un candidat parjure[1], plutôt que de déroger à la dignité qu’ils croyaient devoir attribuer à l’Orient, illustré par la naissance et par la mort de Jésus-Christ. Des procédés si irréguliers et si injustes furent désapprouvés par les plus sages du concile ; ils se retirèrent, et la bruyante majorité qui resta maîtresse du champ de bataille, n’a pu être comparée par les contemporains qu’à un assemblage de guêpes ou de pies, à une volée de grues ou à une troupe d’oies[2].
Retraite de saint Grégoire de Nazianze. A. D. 381.
On serait peut-être tenté de regarder cette peinture des synodes ecclésiastiques comme l’ouvrage partial de quelque païen rempli de malice, ou d’un hérétique endurci ; mais le nom de l’historien véridique qui a transmis à la postérité cette leçon instructive, imposera silence aux murmures impuissans du
- ↑ Avant la mort de Mélèce, sept ou huit de ses ecclésiastiques les plus aimés du peuple, parmi lesquels était Flavien, avaient renoncé avec serment, pour l’amour de la paix, à l’évêché d’Antioche. (Sozomène, l. VII, c. 3, 11 ; Socrate, l. V, c. 5.) Tillemont croit devoir rejeter cette histoire ; mais il avoue que plusieurs circonstances de la vie de Flavien paraissent peu dignes des louanges de saint Chrysostôme et du caractère d’un saint.
- ↑ Consultez saint Grégoire de Nazianze (De vitâ suâ, t. II, p. 25-28). On peut connaître, par ses vers et par sa prose, son opinion générale et particulière du clergé et de ses assemblées (t. I, orat. I, p. 33, épit. 55, p. 814 ; t. II, chant 10, p. 81). Tillemont ne parle qu’obscurément de ces passages que Le Clerc cite ouvertement.