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de l’Église ; leurs prêtres recevaient, selon leur rang et selon leur mérite, un accueil distingué dans le palais du roi des Goths ; il estimait la sainteté de Césaire[1] et d’Épiphane[2], évêques orthodoxes d’Arles et de Pavie ; et il déposa une offrande convenable sur le tombeau de saint Pierre, sans rechercher quelle était la croyance de cet apôtre[3]. Il permit à ceux de ses compatriotes qu’il favorisait le plus, et même à sa mère, de continuer à suivre ou d’embrasser le symbole de saint Athanase ; et durant tout son règne, on ne peut citer un catholique italien qui, de gré ou de force, ait adopté la religion
- ↑ Ennodius, in vit. S. Epiphanii, in Sirmond, opera, t. I, p. 1672-1690. Théodoric accorda de grandes faveurs à cet évêque, dont il prenait les conseils dans la paix et dans la guerre.
- ↑ Devotissimus ac si catholicus. Anonym. Val., p. 720. Cependant son offrande ne fut que de deux chandeliers d’argent (cereostrata) du poids de soixante-dix livres, c’est-à-dire d’une valeur bien inférieure à celle de l’or et des pierreries qu’on voyait dans les églises de Constantinople et de France. (Anastase, in vit. Pont. in Hormisda, p. 34, édit. de Paris.)
- ↑ Le système de tolérance suivi par Théodoric (Ennod., p. 1612 ; Anonym. Valois, p. 719 ; Procop., Goth., l. I, c. 1 ; l. II, c. 6) se trouve développé dans les épîtres de Cassiodore, sous ces différens titres : des Évêques (Variar., I, 9 ; VIII, 15-24 ; XI, 23) ; des Immunités (I, 26, II, 29, 30) ; des Terres de l’Église (IV, 17-20) des Sanctuaires (II, 11 ; III, 47) ; de la Vaisselle des églises (XII, 20) ; de la Discipline (IV, 44) ; d’où il résulte qu’il était chef de l’Église en même temps que de l’État.