Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 4.djvu/467

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prince du sang royal des Sassanides. Emprisonné durant les troubles de la minorité de Sapor, il avait brisé ses fers et cherché un asile à la cour de Constantin. Hormisdas excita d’abord la compassion, et finit par acquérir l’estime de son nouveau maître ; sa valeur et sa fidélité l’élevèrent aux premiers rangs de la carrière des armes ; et, quoique chrétien, il s’applaudit peut-être en secret de prouver à son ingrate patrie, qu’un sujet opprimé peut devenir le plus dangereux des ennemis. Voici quelle était la disposition des trois colonnes principales ; Lucilianus, avec un détachement volant de quinze cents soldats armés à la légère, couvrait le front et les flancs de l’armée ; il observait tout ce qui se montrait au loin, se hâtait d’instruire les généraux de l’approche de l’ennemi. Dagalaiphus et Secondinus, duc de l’Osrhoëne, conduisaient l’arrière-garde ; le bagage marchait en sûreté dans les intervalles des colonnes ; et pour laisser plus de liberté aux soldats, ou pour grossir leur nombre aux yeux des spectateurs, les rangs étaient si peu serrés, que, de la tête à la queue, l’armée formait une ligne d’environ dix milles d’étendue. Julien avait fixé son poste à la tête de la colonne du centre ; mais comme il préférait les devoirs du général à la représentation du monarque, il se portait avec rapidité, suivi d’une petite escorte de cavalerie légère, à la tête de l’ar-

    impossible qu’il fût le frère (frater germanus) d’un prince son ainé, et posthume. Je ne me rappelle pas non plus qu’Ammien lui donne jamais ce titre.