Page:Gide - Amyntas, 1906.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
de biskra à touggourt

nous descendons. Le soleil tape. La plaine trop éclairée, à perte de vue, paraît terne ; les tons meurent. Mais si l’on se retourne, mettant derrière soi le soleil, les tons revivent, et le rapport des dunes basses aux quelques végétations qui les ornent ravit. Je ne sais pas le nom de ces plantes. Leurs minuscules feuilles crispées sont d’un vert argenté cendré, pareil exactement à celui du feuillage de l’olivier.

Kef el Dorh’.

Le terrain brusquement dévale jusqu’au chott.

Il y eut un temps où je n’osais pas m’avouer combien l’art trouve peu de refuge et d’aliment sur cette

98