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le renoncement au voyage

7 heures.

Devant nous ces lointaines céruléennes montagnes, dont nous nous rapprochons lentement, deviennent lentement moins azurées et semblent, flottant moins transparentes, plus réellement se poser. Et longuement l’œil interrogateur écoute comment un ton bleu passe au rose, puis du rose au fauve, à l’ardent.

Chott infini du Hodna, dont l’argileuse étendue s’éraille. À peine, au loin, de-ci de-là, quelques touffes de jonc formant verrues. Plus loin, de l’eau ; du moins, sa fallacieuse apparence.

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