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bou-saada

que jardin se disait Dj’nan en arabe, et quand il est plus « végéteux » : Boustan.

… C’est à cette heure prévespérale, où s’exaltent les voix des oiseaux que j’y veux revenir, et m’y sentir plein d’indolence…

Vers Bou-Saada, vendredi.

Au-dessus de nous, une vaste contrée de nuages, qu’en deux heures, enfin, nous franchissons.

Mais le soleil, qui dès son lever fut couvert, garde longtemps encore devant lui comme une œillère. Il est plus de huit heures lorsqu’il parvient à regarder par-dessus. Ses premiers rayons sont glacés ; au lieu de réchauffer, ils transissent.

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