Page:Gide - Amyntas, 1906.djvu/250

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le renoncement au voyage

la Docte Princesse ? Eh bien ! tu vois s’il y en a de la science, là-dedans !

Comme je questionnais Sidi M. sur les rapports entre Arabes et Touaregs : — Ceux-ci, me dit-il à travers Athman, n’aiment point les Arabes, les attaquent souvent ; les Arabes les craignent beaucoup.

— Mais pourtant on en voit dans les villes du Souf ?

— Ils reconnaissent, reprend-il, le marabout d’Amich, parce qu’il a fait contre eux un miracle. Tout seul, sur sa jument, il est sorti pour faire face aux Touaregs montés sur quatre-vingts méharis. Les Touaregs ont tiré sur lui, mais les flèches, tu comprends, en touchant la jument, elles devenaient comme molles du bout et tombaient toutes

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