précède un départ est pour moi chaque fois une nuit d’angoisses affreuses. Prouvez-moi que vous n’êtes pas homme à principes ; puis-je compter que vous voudrez bien passer cette dernière nuit près de moi ?
– Mais nous nous reverrons avant, lui dis-je, un peu surpris.
– Non. Durant ces quinze jours je n’y serai plus pour personne ; et ne serai même pas à Paris. Demain je pars pour Budapest ; dans six jours je dois être à Rome. Ici et là sont des amis que je veux embrasser avant de quitter l’Europe. Un autre m’attend à Madrid…
– C’est entendu, je passerai cette nuit de veille avec vous.
– Et nous boirons du vin de Chiraz, dit Ménalque.
Quelques jours après cette soirée, Marceline commença d’aller moins bien. J’ai déjà dit qu’elle était souvent fatiguée ; mais elle évitait de se plaindre, et comme j’attribuais