pauvre pasteur Vautier, que j’ai vu d’abord justement désolé, finit par se demander s’il n’y aurait pas là plutôt raison d’être fier ; chacun autour de lui travaille à le lui faire croire. Hier, chez tante Plantier, Mme V. lui ayant dit tout brusquement :
— Vous devez être bien heureux, Monsieur le pasteur, du beau succès de votre fils ! Il a répondu, un peu confus : — Mon Dieu, je n’en suis pas encore là… — Mais vous y venez ! vous y venez ! a dit la tante, sans malice certainement, mais d’un ton si encourageant que tout le monde s’est mis à rire, même lui.
Que sera-ce donc lorsqu’on jouera le Nouvel Abeilard, que j’apprends qu’il prépare pour je ne sais quel théâtre des Boulevards et dont il paraît que les journaux parlent déjà !… Pauvre Abel ! Est-ce vraiment là le succès qu’il désire et dont il se contentera !
Je lisais hier ces paroles de l’Internelle Consolacion : « Qui vrayement désire la gloire vraye et pardurable ne tient compte de la temporelle ; qui ne la mesprise en son cueur, il se monstre vrayement qu’il n’ayme pas la célestielle », et j’ai