d’abord et qu’elle continua de me regarder quelques instants, sans se retourner.
— Tiens ! Ma porte n’était donc pas fermée ? dit-elle.
— J’ai frappé ; tu n’as pas répondu. Alissa, tu sais que je pars demain ?
Elle ne répondit rien, mais posa sur la cheminée le collier qu’elle ne parvenait pas à mettre. Le mot : fiançailles me paraissait trop nu, trop brutal ; j’employai je ne sais quelle périphrase à la place. Dès qu’Alissa me comprit, il me parut qu’elle chancela, s’appuya contre la cheminée… mais j’étais moi-même si tremblant que craintivement j’évitais de regarder vers elle.
J’étais près d’elle et, sans lever les yeux, lui pris la main ; elle ne se dégagea pas mais, inclinant un peu son visage et soulevant un peu ma main, elle y posa ses lèvres et murmura, appuyée à demi contre moi :
— Non, Jérôme ; non ; ne nous fiançons pas, je t’en prie…