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la porte étroite

— J’espère au moins que tu ne vas pas répondre ! Quand on commence à discuter avec une femme, on est perdu… Écoute : en couchant au Havre samedi, nous pouvons être à Fongueusemare dimanche matin et rentrer ici pour le premier cours de lundi. Je n’ai pas revu tes parents depuis mon service ; c’est un prétexte suffisant et qui me fait honneur. Si Alissa voit que ce n’est qu’un prétexte, tant mieux ! Je m’occuperai de Juliette pendant que tu causeras avec sa sœur. Tu tâcheras de ne pas faire l’enfant… À vrai dire, il y a dans ton histoire quelque chose que je ne m’explique pas bien ; tu n’as pas dû tout me raconter… N’importe ! J’éclaircirai ça… Surtout n’annonce pas notre arrivée : il faut surprendre ta cousine et ne pas lui laisser le temps de s’armer.


Le cœur me battait fort en poussant la barrière du jardin. Juliette aussitôt vint à notre rencontre en courant. Alissa, occupée à la lingerie, ne se hâta pas de descendre.