Page:Gide - La Tentative amoureuse, ou le Traité du vain désir.djvu/32

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ANDRE GIDE

trades ; des groupes de femmes s’assirent ; les unes dévidaient des écheveaux de laine que d’autres employaient en ouvrages. Les heures s’écoulèrent. Vinrent des écoliers, les écoles finies ; des enfants jouèrent aux billes. Le soir tomba ; les promeneurs devinrent solitaires ; quelques-uns pourtant encore réunis, parlaient déjà du jour comme d’une chose finie. L’ombre de la terrasse descendit sur la plaine, et tout au bout de l’horizon, dans le ciel clair, la lune parut très fine et pure. — Je suis venu, la nuit errer sur la terrasse déserte… — Luc se tut et regarda Rachel, endormie au bruit des paroles.


Ils firent encore une promenade plus