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Paris, 22 avril 1921.


En attendant les bagages, à l’arrivée du train qui me ramène de Brignoles, j'ai la brusque illumination du début des Faux-Monnayeurs. La rencontre d’Édouard et de Lafcadio sur un quai de gare et le premier abord avec la phrase : « Je parie que vous voyagez sans billet ». (C’est avec cette phrase que j'abordai le curieux vagabond de la gare de Tarascon dont je parle dans mon journal) — tout cela me paraît très médiocre ; du moins fort inférieur à ce que j'entrevois à présent.

(Suit le projet du récit qui figure à présent dans le livre.)