Page:Gide - Le Journal des Faux-monnayeurs 1926.djvu/89

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mon œuvre. Le critique fera de mauvaise besogne qui ne l'aura pas compris — et ceci encore : ce n'est pas ce qui me ressemble, mais ce qui diffère de moi qui m'attire.


Cuverville, 27 décembre.

Jacques Rivière me quitte à l'instant. Il vient de passer ici trois jours. Je lui ai lu les dix-sept premiers chapitres des Faux-Monnayeurs (les chapitres I et II sont à refaire complètement). Il y a lieu d'apporter, dès le premier chapitre, un élément fantastique et surnaturel, qui autorise par la suite certains écarts du récit, certaines irréalités. Je crois que le mieux serait de faire une description « poétique » du Luxembourg — qui doit rester un lieu aussi mythique