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Page:Gide - Le Voyage d’Urien, Paludes.djvu/171

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des choses charmantes, mon ami... Nous étions tous deux très émus, nous nous sommes embrassés en pleurant. J'ai vainement tâché de la persuader (le se coucher, - elle qui est si vite tàtiguee pourtant - elle n'a jamais voulu; - elle m'a supplié, comme une preuve (le l'amitié la plus grande, de la laisser travailler près de moi; -j'ai dû consentir, - mais elle se fatigue. Nous faisons ainsi tous les soirs. Cela nous fait (les veillées un peu longues - seulement nous avons trouvé inutile de nous coucher d'abord, puisque nous ne nous cachions plus l'un de l'autre.

- Mais c'est excessivement touchant, ce que vous me racontez là », m'écriai-je, - et je pensai : non, jamais je ne pourrai lui parler de Paludes; au contraire - et je murmurai : « Cher Richard! croyez que je comprends très bien vos tristesses - vous êtes vraiment bien malheureux.

- Non, mon ami, me dit-il, je ne suis pas malheureux. Peu de choses me sont accordées, mais j'ai fait mon bonheur de peu de choses; croyez-vous que je vous aie raconté pour vous apitoyer, mon histoire? -