leur visage restait dans l’ombre sous l’or du diadème qui brillait ; et chacune semblait m’attendre, m’attendre spécialement ; pour monter on ajoutait une piécette d’or au diadème ; en passant, la courtisane éteignait les lampes ; on entrait dans son étroit appartement ; on buvait du café dans de petites tasses ; puis on forniquait sur des espèces de divans bas.
Cette rue s’appelait la Rue Sainte.
Tu m’écrivais, Athmann : « Je garde les troupeaux sous les palmiers qui vous attendent. Vous reviendrez ! le printemps sera dans les branches : nous nous promènerons et nous n’aurons plus de pensées… »
— Tu n’iras plus, Athmann, sous les palmiers, gardeur de chèvres, m’attendre et voir si n’arrive pas le printemps. Je suis venu ; le printemps a paru dans les branches ; nous nous promenons et nous n’avons plus de pensées.