je cherchais en vain le sommeil, les membres fatigués et comme déjetés par l’amour. Et parfois je cherchais après la volupté de la chair, comme une seconde volupté plus cachée.
… Ma soif augmentait d’heure en heure, à mesure que je buvais. À la fin elle devint si véhémente, que j’en aurais pleuré de désir.
… Mes sens s’étaient usés jusqu’à la transparence, et quand je descendis au matin vers la ville, l’azur du ciel entra en moi.
… Les dents horriblement agacées d’arracher les peaux de mes lèvres — et comme tout usées du bout. Et les tempes rentrées comme par une succion intérieure. — L’odeur des champs d’oignons en fleurs, pour un rien m’aurait fait vomir.
… Et l’on entendait dans la nuit une voix qui criait et pleurait : ah ! pleurait-elle, voilà le fruit de ces fleurs empestées : il est doux. J’irai doresnavant promener sur les routes l’ennui vague de mon désir. Tes chambres abritées