Page:Gilbert - Le Dix-huitième Siècle, 1776.djvu/10

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i’ensévelir. Leur indulgence encouragea nos faibles talens, & nous avons recueilli leurs voix, pour corriger cet Ouvrage que nous soumettons une seconde fois à leurs lumières. Malheur à nous, si jamais nous désirions les applaudissemens des Sophistes modernes. Attaqués dans nos vers, ils doivent armer contre notre vie la persécution &.le mensonge : Fintdîérance & le fanatisme se-sont réfugiés dans leur secte. Mais nous opposerons à leurs 1 calomnies une constance éprouvée. Le génie peut nous manquer & non le courage. Pensent-ils d’ailleurs que la honte ou Fhonneur des Gens de Lettres soient dans leurs mains ? Leurs impostures ont-elles diffamé le Critique célèbre à qui cette Satire est adressée? Tant qu’il a vécu, les âmes intègres que la contagion des mauvais principes n’a point infectées, ont payé ses travaux d’une considération flatteuse. Maintenant que la mort vient de l’enlever à la Littérature, leurs regrets ne craignent pas d’éclater ; & nous qu’il plaçoit au rang de ses amis, inconsolables de fa perte, en voyant une foule de Gens de bien mêler hardiment leurs pleurs aux nôtres, nous disons aux soi-disans Philosophes : Calomniateurs ennemis de la satire, apprenez par cet exemple que vos cris & vos libelles ne déshonorent que vous-mêmes.

FIN.