Page:Gilkin - La Nuit, 1897.djvu/165

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Malheur aux jeunes fronts fiers, rêveurs et pensifs /
La bête les enlace en ses nœuds convulsifs.

Elle a faim de la pulpe où saignent les idées
Et son bec dur se plaît aux têtes bien vidées.

Elle dévore tout : rêves, craintes, désirs,
La neige des vertus et le feu des plaisirs.

Et, le repas fini, la monstrueuse bête
Rentre, pour digérer et dormir, dans ma tête.