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ANATHÈME
Dans le caveau tendu de noir
Les flammes du réchaud consument
Les funèbres parfums qui fument
Devant le haut et noir miroir.
Malheur à celui dont l’offense
A mérité le châtiment !
Voici qu’irrévocablement
Ma voix prononce la sentence.
Rouet divin du Devenir,
Qui formes et transformes l’être
Aux pieds de l’éternel Peut-Être
Qui crée en rêvant l’avenir,
Forces qui pétrissez les mondes,
Nombres dont le rythme fatal
De l’immense océan vital
Pousse les ondes sur les ondes,