Page:Gilkin - La Nuit, 1897.djvu/47

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« Permets-moi d’extirper d’une veuve aux abois
Tous les « Les deniers d’une usure infâme :
« J’en ai besoin, Seigneur, pour payer, tu le vois,
Tous les « Les derniers bijoux de ma femme.

« J’ai des ennemis. Qui n’en a pas ? Tu fus bien
Tous les « Vendu dans un baiser de larmes !
« Selon ton équité qu’un magistrat de bien
Tous les « Livre mes Judas aux gendarmes.

« Et mieux encor : s’il se peut faire sans danger,
Tous les « Loin d’une police chagrine,
« Tu sais qu’il suffirait. Seigneur, pour me venger,
Tous les « De quelques grammes de strychnine.

« Enfin, sur un beau corps, ni trop gras ni trop sec,
Tous les « Salace à toute turpitude,
« Doux Christ ! accorde-moi de forniquer avec
Tous les « Plus de plaisir que d’habitude.

« Mais surtout qu’à la Bourse, au cercle, aux boulevards
Tous les « Au théâtre, au billard, à table,
« On ne soupçonne rien de mes petits écarts :
Tous les « Moi, je suis un homme honorable !