Page:Gill - Le Cap Éternité, 1919.djvu/176

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À nous donc de saisir le bonheur en passant.
Bientôt, la froide nuit que le séjour des Mânes
Recèle en son horreur, pèsera sur nos crânes,
Car Pluton nous attend dans l’antre du destin ;
Quand une fois pour nous ses portes seront closes,
Nos fronts ne ceindront plus la couronne de roses,
Tu n’admireras pas avec ton œil éteint,
La tendre Lycidas dont brûle la jeunesse,
Nous ne connaîtrons plus les heures d’allégresse
Où nous tirons au sort un roi pour le festin.