Page:Gill - Le Cap Éternité, 1919.djvu/39

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Devant l’oubli fatal mon fantôme est dressé,
Et le suprême adieu du destin m’accompagne !

Et j’ai dit : ― Descends donc à mon entendement !
Ton verbe aérien loin de mon cœur s’envole,
Car je ne comprends pas si profonde parole.
Alors, tout près de moi, j’entendis clairement :

— Je suis Tacouérima, que le chagrin emporte,
Sur les ailes du vent, au pays montagnais ;
Je viens du souvenir où je veille à jamais,
Et j’ai sonné le glas de ma nation morte !