Page:Gille - La Cithare.djvu/13

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Il leur rit ; et parmi leur cortège joyeux,
À leur bouche de miel recueillant la sagesse,
Il goûte leur bonheur, partage leur ivresse ;
Il bénit la nature en entr’ouvrant les yeux.

C’est le temps des héros et des vertus viriles :
Un amour généreux l’attache à la Cité ;
Il lutte pour l’autel et pour la liberté,
Ou remplit les vallons de ses tendres idylles.

Pour la chère patrie unissant son effort,
Il offre sa jeunesse et sa volonté libre ;
En lui tout est vigueur, harmonie, équilibre ;
Il poursuit son destin, calme, paisible et fort.

Sur les monts radieux, dans les fraîches vallées,
Dans la verte clairière il dresse des autels,
Et ses chants en l’honneur des divins Immortels
Réveillent les échos des forêts étoilées ;

Et dans les lumineux jardins de son esprit
Le soleil fait fleurir d’adorables légendes
Qu’avec ferveur il tresse en légères guirlandes
Sur le front rayonnant du dieu qui lui sourit.