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LA CITHARE


 
Ô toi, Cithare d’or, délices d’Apollon
Et des Muses aux noirs cheveux, quand du vallon
S’élèvent dans l’éther tes notes cristallines,
Les fauves étonnés descendent des collines ;
L’aigle hautain, l’oiseau de Zeus, le roi des airs,
Suspend son vol parmi les cieux brillants et clairs ;
La foudre au loin s’éteint et, vaincu par tes charmes,
Arès lui-même écoute et délaisse ses armes.
Ô Cithare, répands tes sons mélodieux
Dont s’enivre le cœur des hommes et des dieux !