DIXIEME LEÇON
LES DERNIERS CHEFS-D’ŒUVRE FRANCISCAINS. RUBENS ET MURILLO
Vous vous souvenez de la procession qui forme le prologue burlesque de la Satire Ménippée : cette mobilisation des troupes de la Ligue, ce défilé de moines, capucins, cordeliers, jacobins, carmes, récollets, minimes, équipés d’espingoles, de salades, d’arquebuses, de piques, de brigantines et de rondaches, et sortant en tohu-bohu de leurs moineries paisibles, comme les Grecs du cheval de Troie. Cette revue bouffonne est la dernière manifestation des Mendiants. Elle nous donne l’état de leurs forces à une date précise. Après quatre siècles d’existence, on apprécie la situation et l’on dresse le bilan.
D’abord, le ton du récit ne leur est pas sympathique. Cette levée de frocs semble moins terrible que ridicule. Sans doute, depuis qu’ils existaient, les Mendiants étaient