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Page:Gingras - Les Guérêts en fleurs, poèmes du terroir, 1925.djvu/119

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LES POÈMES


I

Les poèmes sont des oiseaux
Un peu pareils à ceux des grèves ;
Comme eux, folâtrant sur les eaux,
Ils passent en leurs courses brèves :
Tels s’envolent nos plus beaux rêves
Soumis à l’oubli des cerveaux.

L’oubli reste ; fuit le poème…
Un jour, le refrain entendu
Revient sur la plage qu’il aime ;
Il cherche las, triste, éperdu,
L’oiseau moqueur, l’oiseau perdu
En l’azur lointain d’un ciel blême.