IV
Je passe et vous envie, ô maître de la glèbe !
Votre travail auguste à notre genre humain
Donne la vie et non la mort. C’est à la plèbe
Que nous devons de vivre un heureux lendemain.
De vos bois, de vos champs, gardez le culte intense !
Du Sol laissez toujours l’amour vous envahir !
À jamais vouez-lui toute votre existence :
Le Sol est un ami qui ne peut vous trahir !
Aimez la maison pleine où résonnent sans cesse
D’un beau groupe d’enfants et les ris et les chants.
Aimez, chantez, croissez, et que votre vieillesse
Se repeuple à leurs jeux de souvenirs touchants.
Et quand viendra la mort ainsi qu’une courtière,
Cet instant sera doux et lent à s’approcher,
Car celui dont le corps repose au cimetière,
Rêve toujours en paix à l’ombre du clocher.