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LES GUÉRÊTS EN FLEURS

Taquine incessamment au gré du flot jaloux ;
Ce four, de chaux blanchi, devant lequel l’aïeule,
Disant son chapelet, espérait au retour
Des êtres familiers, à l’heure où là-bas, seule
Une cloche redit son Angélus d’amour ;
Et jusqu’à vos outils brisés, tordus, difformes,
Usés par le labeur généreux de vos mains,
Tout en ces lieux m’apprend sous différentes formes
De vos rudes travaux les efforts surhumains.
C’est tout ce qui demeure et toujours vous rappelle
Aux choses d’ici-bas, ô mes braves aïeux !
Qu’importe ! En paix, dormez en la nuit éternelle,
Vos champs ont reconquis mon labeur oublieux !