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LES GUÉRÊTS EN FLEURS


Et tout ce qui s’avive au germe fécondant
Se propage, s’agite et croît en multitude.
Tout cela derechef reprend son habitude,
Ses besoins d’existence et de travail ardent.

Oh ! le farouche éveil des bourgeons et des sèves !
Substantiel ferment, mystérieux levain.
Soumis à ton pouvoir magique, c’est en vain
Que le Sol se refuse aux désirs de tes rêves !

Salut et gloire à toi ! De l’hiver triomphant,
Sème sur nos matins le trop de ton délire,
Et, reçois en retour de mon cœur, — triste lyre —
L’hommage de ces vers comme un cadeau d’enfant !