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Page:Gingras - Les Guérêts en fleurs, poèmes du terroir, 1925.djvu/89

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LES GRILLONS


Grillons, petits grillons des champs,
Oh ! de tout cœur que je vous aime !
Dans mon âme, ce doux poème
Est né de vos ris, de vos chants !

Pensif, quand tout n’est que silence,
Je vous ai souvent écoutés
Les soirs dolents de lourds étés,
Quand l’ombre sur terre s’élance.

De vos psalmodiques chansons,
Je goûtai l’ivresse magique,
Ce, pendant que votre musique
S’égrenait parmi les buissons ;

Parmi les églantiers sauvages,
Le mil, où, parfois, les oiseaux
Enchâssent leurs frêles berceaux
Le long des gais et frais rivages.