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LES GRILLONS


Ce lieu, — berceau de mes aïeux —
Foyer maintenant solitaire,
A conservé, dans son mystère,
Le calme reflet de vos yeux.

Aujourd’hui, nul grillon n’y loge !
Le calme y règne en souverain !
Seul, on entend le clair refrain
Du coucou de la vieille horloge.

Or pour fêter votre retour,
Devant l’âtre chaud qui flamboie,
Le cœur aux souvenirs en proie,
Jusqu’à la prime aube du jour

Je vous dirai mon infortune ;
Pour vous j’accorderai ma lyre,
Et vous rirez de mon délire
Avec la lune… !