Page:Girard - Études sur la poésie grecque, 1884.djvu/123

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
109
PINDARE

bien peu de chose à mettre en regard des déclarations si claires que nous lisons dans des pièces complètes, d’autant plus que le caractère personnel de Pindare éclate partout dans ses compositions. Enfin nous admettons sans aucun effort que cette noble nature, que sa vie et le travail manifeste de sa pensée ne permettent pas d’enfermer dans le cercle étroit de sa cité natale, a pu concilier, malgré les circonstances, un amour sincère pour sa patrie avec une émotion réelle causée par le péril de la Grèce et par sa glorieuse délivrance. Il a éloquemment exprimé ces deux ordres de sentiments, et cela nous suffit pour le croire, sans consentir à effacer sur un trop faible indice cette belle image qu’il a lui-même imprimée dans notre esprit par l’ensemble de ses chants.

    la Paix, la Paix brillante et sereine qui élève les âmes ; qu’il bannisse de son cœur la discorde, dispensatrice de la pauvreté, pernicieuse nourricière de la jeunesse. »