Page:Girard - Études sur la poésie grecque, 1884.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
118
ÉTUDES SUR LA POÉSIE GRECQUE

trois comparaisons font ressortir la supériorité des jeux d’Olympie. « L’eau est le premier des éléments ; parmi les biens de la noble richesse, l’or brille comme la flamme dans la nuit ;… le soleil est l’astre souverain qui resplendit dans la solitude de l’éther. » Certains indices, qui se trouvent un peu plus loin, avaient pu faire comprendre que l’ode était chantée dans le palais d’Hiéron pendant un banquet ; mais ce que personne assurément n’avait compris avant Dissen, c’est le double sens des comparaisons avec l’eau et l’or, et l’ingénieuse allusion qu’elles renferment aux belles coupes d’or du banquet et à l’eau qu’on y verse pour les convives. Cette découverte du savant collaborateur de Bœckh a beaucoup égayé G. Hermann. Reste à savoir s’il est lui-même beaucoup plus heureux dans certaines de ses interprétations historiques.

Quand, par exemple, rencontrant dans une pièce en l’honneur d’un jeune vainqueur thébain, d’ailleurs absolument inconnu, la légende de la mort d’Agamemmon et de la punition de ses deux meurtriers, et le conseil de préférer une condition modeste à une orgueilleuse tyrannie, il part de là pour nous apprendre qu’un parent de ce jeune homme a péri dans un guet-apens, parce qu’on le soupçonnait d’entretenir un commerce adultère avec une femme noble et de s’en faire un moyen d’arriver à la domination, on se demande quel don