Aller au contenu

Page:Girard - Études sur la poésie grecque, 1884.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

PINDARE



Le début presque obligé d’une étude sur Pindare, c’est la mention des témoignages de l’admiration antique : Pindare, le premier de beaucoup des neuf poètes reconnus pour les maîtres du lyrisme grec ; Pindare, le cygne de Dircé au vol hardi, Pindare l’inimitable, l’égal d’Homère et de Sophocle. On se rappelle aussi que, même de son vivant, il jouit d’une gloire dont l’éclat ne fut terni par aucun nuage ; que sa longue carrière ne fut pour ainsi dire qu’un triomphe, mené depuis Syracuse jusqu’à Cyrène, sur toute l’étendue du monde grec, où tant de jalousies et de haines, de différences politiques et de divisions profondes, encore accrues par la terrible secousse des invasions médiques, vinrent se perdre dans un concert de louanges enthousiastes. Pourquoi aller cher-