Page:Girard - Contes de chez nous, 1912.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 220 —

rem. Mais pourquoi me rappeler ces souvenirs. Vous me torturez le cœur.

Le docteur Dubois. — Et que fais-tu, à présent ?

Roland. — Des dettes.

Le docteur Dubois. — Et que comptes-tu faire ?

Roland. — Des dettes.

Je n’ai pas encore arrêté le choix de ma carrière. En attendant, je gèle. À propos, mon père, si, par ce temps de grève, vous envoyez du charbon aux nécessiteux, ne nous oubliez donc pas ici. Si vous saviez comme cette action charitable me ferait du bien.

Le docteur Dubois (avec emphase). — Tous mes ancêtres, mon fils…

Roland (en aparté). — Encore un sermon.

Le docteur Dubois (toujours avec emphase.) — ont été médecins de père en fils… C’est une tradition sacrée dans notre famille.

Roland (en aparté). — Oui, une sacrée tradition !…

Le docteur Dubois. — Ce legs précieux, nous nous le sommes transmis de génération en génération. Tous l’ont porté, ce titre de médecin, avec orgueil, la tête