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Page:Girard - Contes de chez nous, 1912.djvu/222

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mais enfin ! il ne faut pas que des médecins dans le monde, car alors personne ne voudrait se faire soigner. Croyez-vous que ma mère se soucie fort que je sois médecin ? Ce qu’elle veut, ma mère, c’est que je sois heureux, et pas autre chose.

Le docteur Dubois. — Ton bonheur est dans la médecine.

Roland. — Permettez-moi, mon père, de différer d’opinion avec vous.

Le docteur Dubois. — Alors, c’est ton dernier mot.

Roland. — Je le regrette.

Le docteur Dubois. — Et si je te déshéritais ?

Roland. — Vous en avez le droit.

Le docteur Dubois (sortant). — Adieu.

Roland. — Au revoir, mon père… N’oubliez pas le charbon !


SCÈNE VI


Roland


Roland. — Encore une entrevue comme celle-là et, dégoûté du monde, je me fais trappiste.