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Page:Girard - Contes de chez nous, 1912.djvu/228

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Excusez le désordre, Mesdemoiselles, je ne fais que d’arriver et… (Il met un peu d’ordre dans la chambre.)

Lorette (À Renée en parcourant la chambre du regard). — Dis donc, Renée, pourquoi ton frère pensionne-t-il dans cette maison ?

Renée. — Voici. Mon frère… mon frère…

(À Roland.) Roland, mon amie, curieuse comme nous le sommes toutes…

Lorette. (À Renée, sur un ton de reproche et en lui posant la main sur la bouche). — Renée !

Renée. — …désirerait savoir ce que tu fais ici ? Pour moi, ça m’a tout l’air comme si tu cherchais à te rapprocher du Ciel.

Roland. — Chez mon père… (mettant par hasard la main sur une boîte de chocolats, sur la table.) Tiens ! des chocolats, ils sont égarés ceux-là. (Il passe la boîte à Lorette et Renée.) (Les deux jeunes filles se servent.) …Il y a beaucoup de bruit à la maison, euchres, teas, réceptions, at homes, bals, surprise parties. Et un tas de choses ! Tout ce délicieux babillage m’empêchait d’étudier. Alors j’ai prié mon père de me laisser prendre ma chambre en ville. Ce qu’il m’a accordé… très volontiers.

Renée (en aparté). — Il est très fort le garçon.