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Page:Girard - Contes de chez nous, 1912.djvu/232

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Lorette (s’éloignant de quelques pas, ayant fini le nœud). — Vous êtes libre, Monsieur.

Roland. — Merci, Mademoiselle ; mais je regrette ma captivité.

(À Renée.) Renée, chérie, jette donc un coup d’œil sur mon Musset. (Il va à la table et prend le volume qu’il remet à Renée.) Tu y trouveras des poésies enchanteresses.

Renée. — Et naturellement, pour te faire plaisir, je lirai les pièces de vers les plus longues.

Roland. — Pas précisément, mais si tu le préfères.

Renée. — Sans doute. (En aparté.) Je ferais bien de ne paraître rien entendre.

Roland (à Lorette). — Avant votre entrée dans cette chambre j’étais transi de froid et maintenant (enlevant sa pelisse) j’ai tropicalement chaud.

(À Renée.) Enlève donc ton manteau, Renée, il fait chaud ici…

Renée. — Chaud ! j’en ai l’onglée.

Roland (à Lorette). — Et vous, Mademoiselle ?

Lorette. — Nous sommes très bien. (Elle détache son manteau.)