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Page:Girard - Contes de chez nous, 1912.djvu/239

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Lorette. — Et quelle page ?

Roland. — Celle du cœur…

Lorette. — Vous êtes d’une audace ! Voilà un sujet que l’on ne doit aborder qu’en tremblant.

Roland. — Nous l’aborderons à deux.

Lorette. — Nous pourrions sur ce sujet ne pas aussi bien nous entendre.

Roland. — Si, plutôt que d’ouvrir les pages de ce livre, je feuilletais celles de votre cœur, qu’y trouverais-je ?

Lorette. — Un sujet d’étude peut-être plus difficile que vos traités, mais d’une grande simplicité pour qui veut comprendre.

Roland. — Trop longtemps j’ai méprisé nos Canadiennes, trop longtemps j’ai été à leur égard d’un scepticisme coupable.

Lorette. — Mon Dieu ! quels grands mots ! et à quel propos ?

Roland. — De vous.

Lorette. — De moi ?