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FLORENCE

d’même qu’y z’aiment mieux m’voir devant que par derrière.

On fut bientôt rendu à la demeure de la jeune fille.

— Ninette, demanda Florence en entrant, mon père est-il chez lui ?

— Non, mademoiselle, il est sorti précipitamment sans dire où il allait.

— C’est bien. Conduisez ce monsieur dans la salle à manger et servez-lui tout ce qu’il désirera. Vous mettrez une bûche dans le foyer, car ces braves sont trempés jusqu’aux os.

Baptiste, le pauvre Baptiste, était ni plus ni moins qu’abasourdi.

— Mais m’amzelle, dit-il en tournant sa tuque entre ses doigts.

— Allez, allez, répond-elle, mais surtout pas d’amourette avec Ninette.

— Tout d’même, pensait Baptiste en s’éloignant, quel beau couple y feraient ces deusses lots.

— Maintenant, mon cher Hubert, assieds-toi dans ce fauteuil, et appuie ta tête sur ce coussin. Comme cela, voilà qui est bien. Non, je vais te donner un autre coussin, tu seras mieux.

N’est-ce pas que tu es bien comme ceci ?

Et Florence allait légère et empressée semblant glisser comme une vision angélique sur le riche tapis du salon, choisissant les coussins les plus moelleux, avançant un tabouret, allumant de nombreuses bougies.

— Veuille espérer une seconde, je vais aller chercher ma trousse de médecin.

— Mais…