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PRÉFACE

comme à l’auteur catholique : c’est quand il s’agit de cette barbarie bouffonne — si l’accouplement de ces deux expressions est permis — : le duel.

L’Église, dans sa maternelle sollicitude et devant la sublime grandeur d’une vie, excommunie les duellistes et tous ceux qui prennent une part quelconque au duel ; le bon sens répudie énergiquement ce triste moyen de laver l’honneur : le bon sens et l’Église, cela se conçoit, ont raison.

Ceci dit, nous adressons à l’auteur nos plus chaleureuses félicitations et souhaitons qu’il continue à écrire : il est un de ceux qui feront honneur à leur patrie. La manière d’agir de ceux qui s’arrogent le droit de censurer, mieux intentionnés sans doute qu’ils ne le donnent à croire, semblait interdire toute production aux jeunes écrivains canadiens : M. Rodolphe Girard ne s’en est nullement préoccupé.

Il a bien fait.

Pour me résumer, j’augure toutes sortes de bonnes qualités à un jeune homme qui aime passionnément sa religion et sa patrie ; qui sait dire franchement à l’Angleterre que jamais il ne la suivra dans ses injustices ni ne versera une goutte de son sang pour elle ; qui, en de beaux et mâles accents, ose se dire Canadien-français sans la moindre fausse honte.

En ce temps de lâchetés, de compromissions, où l’on regarde le combat du haut du mont