Page:Girard - Florence, 1900.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
IX
PRÉFACE

ici la question de la légitimité du mouvement de 1837-38, nous voulons rendre hommage aux braves qui virent mieux et plus loin alors que notre génération indifférente, énervée par son égoïsme, sa division de partis. Le commencement du réveil, réveil qui sera terrible, c’est à prévoir, est la participation, forcée peut-être, injustifiable à coup sûr, à la politique de l’Empire, à ses querelles.

Plût à Dieu que les Canadiens-français eussent encore le courage, l’énergie montrée par leurs pères !

C’est donc un bien que l’auteur ait écrit ce livre vibrant de patriotisme, surtout en ces temps de platitude et de courbettes devant le fort : le puissant fût-il l’être individuel ou collectif le plus injuste, le plus cruel que la terre ait porté.

Son roman est la glorification des plus belles vertus : ce n’est pas un roman à la mode, commençant par des roucoulements quelconques pour se terminer par le mariage. Son roman est original, bien conçu, bien écrit : il a mis son cœur partout.

Il a évité le banal, les expressions fautives trop en vogue encore, hélas ! et qui défigurent un ouvrage, quelque bien agencée qu’en soit la trame.

L’intrigue est bien conduite : peu de personnages figurent sur la scène, l’esprit ne se fatigue pas.

Une seule réserve s’impose au critique