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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/127

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MARIE CALUMET.

gagnerez le royaume des cieux qui appartient aux pauvres d’esprit. C’est la grâce que je vous souhaite de tout mon cœur.

« Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi-soit-il. »

L’office divin terminé, les paysans qui n’étaient pas allés chercher leurs voitures sur la place, s’alignèrent sur deux rangs en face de l’église pour regarder défiler les femmes. On saluait les connaissances d’un maigre coup de chapeau ou tout bonnement d’un signe de la tête, et l’on reluquait les jolies filles.

Marie Calumet passa, entre ces deux haies humaines, comme un tourbillon, bousculant sur son passage les villageois ahuris, ne regardant personne, pas même