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MARIE CALUMET.

l’infortuné Narcisse.

Amant malheureux, la veille pour plaire à sa belle, il avait acheté, chez le marchand général, une cravate à trente sous et un cornet de surettes.

L’homme engagé du curé était sorti quelques secondes avant la fin de la messe. Depuis cinq minutes, il ne voyait rien, n’entendait rien ; le cœur battait à lui rompre la poitrine. Il guettait l’apparition de Marie Calumet afin d’avoir le bonheur de faire un bout de chemin avec elle, en la reconduisant au presbytère.

Enfin, elle parut. Il arrondissait déjà le bras, et implorait en balbutiant :

— Voulez-vous m’permet’, mamz’…

— Fichez-moé la paix ! répliqua sèchement la ménagère, sans s’arrêter.