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MARIE CALUMET.

ci, le livre de prières sous le bras, était en tête-à-tête, près de la clôture, avec Gustave, le fils du forgeron, solide gaillard au torse bien cambré et aux yeux doux comme ceux d’une vierge. Cette vue ne fit qu’accroître l’irritation de la ménagère. Elle ne pouvait souffrir ce jeune homme.

— C’te pintocheux, c’te lôfeur-là, répétait-elle cent fois le jour à Suzon, est ainque bon qu’à brosser avec des pas plus drôles que lui. Le fignoleux, i faraude toutes les filles du village et des paroisses d’en haut et d’en bas. Avec des gens comme ça, i a pas de fiatte à avoir et si j’étais de m’sieu le curé, je l’laisserais sulement pas aborder le presbytère.

Marie Calumet, en pénétrant dans la