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MARIE CALUMET.

s’informaient comment ça allait à la maison ; si celle-ci avait acheté ; si celle-là avait eu des nouvelles de sa bru ; si le père qu’était ben anpauvri et presque sur les planches, prenait du mieux ; les jeunes filles caquetaient sur les beaux gars de la paroisse ; poussaient des cris de surprise et d’envie à l’annonce d’un prochain mariage ; et s’invitaient à venir faire la veillée après les foins. Ici, là, un boghei, une charrette, s’arrêtaient à la porte d’une maison en brique, en bois ou en pierre brute. On s’embrassait, on échangeait des politesses, et les visiteurs repartaient en criant : « Venez don nous voir, sans cérémonie, cheu nous. »

Marie Calumet, en arrivant au presbytère, rudoya la nièce du curé. Celle-