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MARIE CALUMET.

fait comme le curé de Saint-Apollinaire, vot’ voisin. En v’là un qui a de la poigne. Vous les a-t-i retournés ses paroissiens quand i sont venus le trouver pour payer la dîme en grain. I s’en sont r’souvint, soyez-en sûr. Ben plus qu’ça, savez-vous c’qui fait, m’sieu le curé Lefranc ?

Marie Calumet baissa la voix et se rapproche du curé Flavel.

— Vous m’creirez si vous voulez, i prête à quinze pour cent. Et pis, i garde la dîme de grain que ses paroissiens i payent à l’automne et au lieu de l’vendre à un prix raisonnable, i attend au printemps pour que les habitants qui sont à court de grain i en emprêtent à raison de vingt-cinq minots pour vingt minots. J’vous assure, m’sieu le curé,