Aller au contenu

Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/167

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
151
MARIE CALUMET.

n’hésita pas une seconde. Pour la forme seulement, il tint conseil avec Marie Calumet. Le curé de Saint-Ildefonse ne pouvait plus se passer de sa ménagère, et il n’entreprenait jamais rien, si peu important que ce fût, sans avoir au préalable demandé l’avis de son humble servante.

Il fut donc résolu qu’on se mettrait à l’étroit. Monsieur le curé céderait à son supérieur sa chambre au rez-de-chaussée, voisine du salon ; Marie Calumet abandonnerait la sienne à son curé ; et la nièce de ce dernier, la jolie Suzon, supporterait tout le choc de cette migration nocturne en partageant son petit lit de fer avec la ménagère.

Suzon, il est vrai, aimait à prendre ses aises et elle ne regardait pas d’un